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Botswana

Le camp de Gudigwa

Nord Est du delta de Okavango

par Conservation International au Bostwana, Eileen Guttierez, Gudigwa Lodge - publié le , mis à jour le

Texte : Eileen Guttierez
Photos : Conservation International

Les Bukakhwe San Bushmen ont développé ce projet d’écotourisme pour donner des nouvelles perspectives aux générations futures, les aider à préserver leur culture menacée et protéger la vie sauvage de ces splendides régions.

Le Camp de Gudigwa se dresse à la lisière de la savane du nord-ouest du Botswana et du Delta de l’Okavango, l’un des plus grandes étendues d’eau douce du monde qui s’évapore dans le désert du Kalahari. Les visiteurs sont hébergés dans des huttes de chaume construites sur le modèle de celles des peuples nomades Bukakhwe. Une journée typique commence par une marche matinale à travers la brousse, ponctuée d’informations sur la culture San : les insectes, les plantes médicinales, les sources d’eau, la façon de pister l’éléphant, le « kudu », et même le lion. Les jours passent à se détendre, cuisiner, découvrir l’artisanat, jouir du spectacle des éléphants et autres animaux qui décident ou non de vous faire l’honneur d’une visite. Les soirées autour du feu de camp sont réservées aux contes, aux danses et aux chants propres aux bushmen Bukakhwe.

« Bien qu’aucune barrière ne sépare le camp de la nature environnante, nous pensons que nos invités se sentiront bien et en toute sécurité dans notre camp », explique Letshogo Tsima, l’un des responsables du camp. " Que serait un éco-camp sans la nature juste devant sa porte ?"

Le camp Gudigwa est la propriété du Bukakhwe Cultural and Conservation Trust. Un partenariat avec l’ONG « Conservation International » a permis aux bushmen de développer ce projet pour répondre aux défis auxquels leur communauté était confrontée. Les Bukakhwe San se sont installés à Gudigwa à la fin des années quatre-vingt dans le cadre d’un programme gouvernemental qui devait leur assurer des services minima de santé, d’éducation et autres avantages publics. En 1999, Gudigwa se retrouvait sans dispensaire, sans école, avec un système sanitaire déplorable, et sans aucun accès aux marchés voisins. Tout s’aggrava encore avec l’installation de barrières vétérinaires qui barrèrent l’accès des animaux sauvages aux terres ancestrales Bukakhwe.

Le camp non seulement répond aux problèmes de chômage et de communication, mais s’inscrit dans une politique plus vaste : il s’agit de créer un modèle, de voir comment les cultures traditionnelles du Botswana peuvent participer à l’industrie touristique et quels profits elles peuvent en tirer.

Localisation
Gudigwa Camp se trouve à l’extrémité nord est du delta à 40 minutes en avion de Maun, la capitale ou 8 heures en voiture dont 4 de route sans goudron.

Contact


Gudigwa Lodge Reservations :
P.O.Box 45324 Riverwalk
Gaborone, Botswana
Tél & Fax : +267-3927704
Cellular : +267-72243567
Courriel : Info@Gudigwa-Lodge-Bodswana.com
Internet : www.gudigwa.com

Le représentant de Conservation International au Bostwana
Courriel : gudigwacamp@conservation.org
Internet : www.ecotour.org

Informations culturelles
Les plus anciens habitants du Ngamiland étaient des peuples parlant le Khoesan, comme les Bukakhwe. Des restes d’outils datant de l’âge de pierre et trouvés dans la région du delta ou tout près, indiquent que l’homme vit dans cette région depuis environ 10 000 ans ou plus. Les Bukakhwe passaient en général la saison des pluies dispersés dans les zones sablonneuses de la savane dans le nord-ouest du Botswana et rejoignaient les sources d’eau permanentes (sources ou rivières) à la saison sèche. Là, ils pratiquaient le troc avec d’autres groupes de populations. Les Bukakhwe vivaient à l’origine en petits groupes régis par des relations de parenté élargie. Ces « familles » se déplaçaient quand le gibier s’épuisait ; elles vivaient ensemble dans des camps pendant plusieurs semaines, voire plusieurs années, avant de se séparer. Il n’y avait pas de figure d’autorité centrale.

Les Bukakhwe étaient à la fois chasseurs et cueilleurs et tiraient leur subsistance à la fois de la savane et des marais d’Okavango. Les femmes Bukakhwe récoltaient des œufs, des racines, des fruits, des oiseaux et du petit gibier, outre les noix mongongo et marula. La réglementation gouvernementale de la chasse a fortement diminué l’activité des chasseurs mais la cueillette reste l’activité principale des Bukakhwe.

Séjour recommandé :
Consulter le site Internet ci-dessus
Durée : 2 jours, 1 nuit
Hébergement : 8 huttes traditionnelles bushman avec lits et draps, énergie solaire
Actictivités : Les activités prennent place dans un rayon de 5 km autour du camp et ne perturbent pas la vie quotidienne des villageois
Activités : Elles sont comprises dans le séjour et tournées vers la découverte des cultures locales : marches avec guide professionnel et traditionnel pour apprendre la brousse, étude des plantes médicinales et de l’utilisation des plantes en général, apprentissage de la recherche de l’eau dans un territoire désertique, allumage d’un feu traditionnel avec les « bâtons » des ancêtres, démonstration de danses traditionnelles, histoires et légendes de la région.

L’organisme de soutien
Le Bukakhwe Cultural Conservation Trust (BCCT), créé en septembre 2000, réunit des membres de la communauté Gudigwa désireux d’améliorer le développement et la gestion de leurs ressources naturelles, avec pour objectif principal de réduire la pauvreté. BCCT a créé le concept du Bushman Traditional Village (BTV), qui permet à la fois de répondre à des besoins internes à une communauté tout en répondant à la demande de tourisme culturel au Botswana.

Voir en ligne : Gudigwa Lodge

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